Suite au rassemblement du Conseil de Défense Écologique en juillet dernier, les restaurateurs parisiens se sont vus interdire l’installation de systèmes de chauffage sur leurs terrasses, qualifiée « d’aberration écologique » par le cabinet du ministre de l’Écologie.
Il leur reste néanmoins un peu plus d’un an pour s’adapter à cette mesure, car celle-ci ne prendra effet qu’à partir de l’hiver 2021.
En effet, dans un souci de sobriété énergétique, en phase avec les ambitions de la ville de Paris de devenir un phare du développement durable dans le monde, il a été décidé par le Conseil de Défense Écologique, suite aux préconisations de 150 Français réunis au sein de la Convention Citoyenne, d’interdire les dispositifs de chauffage sur les terrasses parisiennes.
À noter que la capitale, bien qu’elle se soit engagée dans ce combat 12 ans auparavant, est aujourd’hui très en retard par rapport à d’autres métropoles de France, qui, à l’instar de Rennes, ont d’ores et déjà interdit le chauffage des terrasses de restaurants et de cafés, les jugeant trop polluantes et néfastes pour la nature.
À Paris, ce ne sont pas moins de 12 500 établissements qui se retrouvent concernés par cette mesure proposée et défendue depuis des années par les élus écologistes de la ville, notamment Jacques Boutault, ancien maire EELV du IIe arrondissement, qui selon ses propres calculs, affirmait il y a peu, je cite, « qu’une seule terrasse chauffée de 12 m2 émet autant de Co2 qu’un 4×4 qui roulerait 350 kilomètres chaque jour. »
Toutefois, il reste à noter que selon un sondage réalisé il y a 8 mois dans les rues de la capitale, 57% des amateurs de café en terrasse ne considéraient toujours pas cette mesure comme « indispensable ».
Reste désormais à voir si les mentalités auront changé d’ici l’hiver 2021…